Le droit à l’alimentation: Genève montre la voie

Le droit à l’alimentation est un droit fondamental pour tous. Il est reconnu par des accords internationaux, comme le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adopté en 1966. Ce droit assure à chacun un accès constant à une nourriture suffisante et nutritive pour vivre en bonne santé.

 

Quel est ce droit?

Ce droit ne se limite pas à la présence de nourriture. Il inclut aussi l’accès économique et physique à une alimentation de qualité, et ce de manière stable. Selon les Nations Unies, cela signifie que la nourriture doit être disponible en quantité et qualité suffisantes. De plus, elle doit être accessible à tous, sans discrimination et à un prix abordable. Enfin, elle doit répondre aux besoins nutritionnels, être sûre et acceptable culturellement.

 

Quels sont les défis persistants?

Malgré cette reconnaissance, des défis persistent : la faim et la malnutrition touchent près de 300 millions de personnes dans le monde; les inégalités économiques et sociales limitent l’accès à une alimentation adéquate; les conflits et les catastrophes naturelles aggravent l’insécurité alimentaire.
Pour répondre à ces défis, plusieurs actions sont mises en place, comme des programmes de protection sociale pour garantir l’accès à une alimentation adéquate ou des politiques agricoles durables pour améliorer la production alimentaire tout en préservant les ressources naturelles. Par ailleurs, le canton de Genève a récemment inscrit le droit à l’alimentation dans sa Constitution, une première en Europe.

 

Que prévoit la Constitution genevoise?

En effet, en septembre 2022, le Grand Conseil genevois a adopté une loi constitutionnelle garantissant l’accès à une alimentation adéquate. Cette loi a été approuvée par plus de 66% des électeurs en juin 2023. Cette initiative vise à garantir à chacun un accès à une alimentation adéquate et à le protéger de la faim. Désormais, la Constitution reconnaît l’alimentation comme un droit humain fondamental et impose à l’État de mettre en place des politiques publiques pour garantir un accès à une alimentation adéquate en quantité et qualité, une protection contre la faim, en particulier pour les plus vulnérables, ainsi que le développement de politiques publiques cohérentes, financées et coordonnées.

 

Qu’est-ce que la caisse genevoise de l’alimentation?

La Caisse Genevoise de l’Alimentation, connue sous le nom de Calim, représente une initiative pionnière en matière de démocratie alimentaire. Il s’agit d’un projet pilote inspiré de la sécurité sociale alimentaire : chaque membre de la caisse cotise selon ses moyens et bénéficie d’une somme commune pour s’approvisionner en aliments sains. Cela vise à créer un cadre permettant à chaque individu d’accéder à une alimentation adéquate et nutritive, tout en promouvant des pratiques alimentaires durables et équitables. Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de transformation du système alimentaire, en mettant l’accent sur la participation citoyenne et la solidarité communautaire.

 

 

 

L’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise est une étape historique. Genève montre ainsi sa volonté de garantir un droit fondamental et de protéger les plus vulnérables, même si la mise en œuvre de cette loi nécessitera des efforts soutenus et une coordination efficace entre les différents acteurs.

Maëlle

Juriste

Agenda

Nos publications

Notre méthode

Nous contacter

Nous trouver

Rue De Carouge 58
1205 Genève
076 579 67 78
022 558 06 56