
Emballage alimentaire : tour d’horizon
Déballer un aliment ou un plat déjà tout prêt, jeter l’emballage à la poubelle, quoi de plus banal pour beaucoup d’entre nous. Mais dans le fond, pourquoi avons-nous besoin d’emballer nos aliments ? A quoi ça sert ? Pourquoi nous dit-on que cela pose problème ?
L’emballage au départ
Au départ, un emballage sert à protéger les denrées alimentaires et limite leur détérioration et l’emballage tel qu’on le connaît, c’est-à-dire en plastique, souvent, ne se repend que dans le courant du 20e siècle. 1926 pour l’aluminium, les années 50 pour le film plastique (PVC) et 1974 pour le PET soit les bouteilles en plastique [1].
Emballage, problème ou pas problème ?
Quel est le problème exactement ? Il n’y en a pas qu’un seul [2]. Les plus connues sont la pollution due aux emballages lorsque ceux-ci deviennent un déchet, et les substances problématiques, qu’ils contiennent [4].
Les substances présentes, se diffusent dans l’environnement, dans les aliments et finissent donc dans nos corps et ont des impacts sur notre santé. En plus de ces problèmes, leur production à un impact très important sur notre planète.
Ce qu’on critique aussi beaucoup, plus que l’emballage, c’est le suremballage, soit le fait de mettre plusieurs emballages sur un même produit en même temps. Ce fonctionnement a bien sûr une raison d’être et est dû presque exclusivement au mode de production industrielle.
Concrètement, voici les différents matériaux qu’on peut retrouver dans nos emballages [3].
Matériaux | Avantages | Inconvénients |
Verre | imperméable, préserve très bien les aliments, recyclable | fragile et lourd |
Aluminium
|
Leger, souple, conducteur, résistant à la corrosion et à la chaleur, bon marché | Toxique pour l’organisme |
Carton et papier
|
Issu du recyclage | Contient des huiles minérales |
Plastiques | Leger, malléable, bon marché | Contient des substances problématiques |
Pistes de solution pour diminuer l’impact des emballages
Se passer complètement des emballages n’est ni souhaitable, ni réaliste. Leur usage répond à un besoin tout à fait réel. Il faut donc chercher à les faire évoluer. Voici les principales pistes et recommandations sérieuses, issues de la recherche scientifique récente, pour faire évoluer les emballages alimentaires :
1. Éco-conception des emballages
L’éco-conception vise à réduire l’impact environnemental des emballages tout au long de leur cycle de vie. Elle implique la sélection de matériaux à faible empreinte carbone, la diminution du poids des emballages, et la facilitation de leur recyclabilité ou compostabilité [5] [6].
2. Utilisation de matériaux biosourcés et biodégradables
Les bioplastiques issus de ressources renouvelables (amidon de maïs, canne à sucre, algues, etc.) sont de plus en plus étudiés comme alternatives aux plastiques pétrosourcés. Ils offrent des performances comparables aux plastiques classiques tout en étant compostables et en limitant la pollution. [7]
3. Incorporation de matériaux recyclés
L’intégration de plastiques recyclés dans les emballages alimentaires est une solution prometteuse pour promouvoir l’économie circulaire et réduire la production de déchets. Les efforts de recherche portent sur l’amélioration des procédés de recyclage et des propriétés des matériaux recyclés pour répondre aux exigences de sécurité alimentaire. [7]
4. Valorisation des sous-produits agricoles
Des innovations récentes proposent d’utiliser des déchets agricoles (tiges, feuilles, pelures, etc.) ou même du fumier de vache pour fabriquer des emballages biodégradables, transformant ainsi des déchets en ressources utiles et durables. [7]
5. Emballages intelligents et interactifs
La recherche sur les nanotechnologies et les matériaux intelligents permet de développer des emballages capables de détecter des pathogènes, de réguler l’humidité et l’oxygène, ou d’indiquer la fraîcheur du produit via des capteurs ou des étiquettes colorimétriques. Ces innovations contribuent à la sécurité alimentaire et à la réduction du gaspillage. [8]
6. Réduction du gaspillage alimentaire par l’emballage
Les emballages éco-conçus peuvent jouer un rôle clé dans la réduction du gaspillage alimentaire en prolongeant la durée de conservation des aliments et en informant mieux les consommateurs sur la fraîcheur des produits. [6]
7. Démarche systémique et bonnes pratiques
Les guides scientifiques recommandent une démarche globale : analyse du cycle de vie, évaluation des impacts environnementaux, choix de filières de traitement adaptées pour la fin de vie, et intégration des innovations technologiques tout en tenant compte de la réalité économique des entreprises. [5]
Synthèse des recommandations scientifiques
Approche/Innovation | Objectif principal | Exemples concrets |
Éco-conception | Réduction globale de l’empreinte | Optimisation du poids, recyclabilité |
Matériaux biosourcés/biodégradables | Substitution des plastiques pétrosourcés | Bioplastiques, films à base de cellulose |
Matériaux recyclés | Économie circulaire, réduction des déchets | Plastiques post-consommation |
Valorisation de sous-produits | Transformation de déchets en ressources | Emballages à base de déchets agricoles |
Emballages intelligents | Sécurité alimentaire, réduction du gaspillage | Capteurs, étiquettes interactives |
En résumé : il est recommandé d’agir simultanément sur l’éco-conception, l’utilisation de matériaux alternatifs (biosourcés, recyclés, issus de sous-produits), l’intégration de fonctions intelligentes, et la réduction du gaspillage, tout en adoptant une approche systémique et adaptée à la réalité industrielle. Les emballage ont une raison d’être. Protéger des aliments ou nous permettent de la transporter de manière sécurisée à et est toujours important dans nos vies quotidiennes, mais ils doivent changer, car ils sont parfois en excès et sont produits de manière non-durable. [7] [5] [6] [8] [9]
Gaelle Balestra
Assistante de communication