La petite histoire de la betterave :

Chaque année entre octobre et mars, nous retrouvons la betterave sur les étals de nos marchés. Nous la connaissons principalement rouge, c’est pourquoi elle est également appelée “carotte rouge”, en Valais et dans certaines régions de France, et parfois “racine rouge”.

La betterave est connue comme légume depuis l’Antiquité. L‘espèce Beta vulgaris est originaire de la Mésopotamie. Dans les textes grecs anciens, on parle déjà de son utilisation comme plante médicinale. Les principales variétés pour la consommation ont été décrites au Moyen Âge. L’origine de l’utilisation alimentaire des racines de betterave semble se situer dans la grande plaine qui s’étend de l’Allemagne à la Russie. 

La betterave sucrière, quant à elle, doit tout à Napoléon 1er. En effet, à l’époque la France était en guerre avec l’Angleterre qui exerça un blocus commercial créant ainsi, dans l’hexagone, une pénurie de sucre de canne venant des Antilles. L’empereur français trouva la parade en encourageant les paysans français à cultiver de la betterave sucrière sur sol français.

De nos jours, la betterave rouge est de plus en plus présente dans nos assiettes européennes. Elle est particulièrement appréciée et utilisée dans la gastronomie des pays d’Europe de l’Est avec leur célèbre bortsch, où la betterave rouge est cuisinée crue ce qui donne une belle couleur rouge à ce potage emblématique slave.

Quels bénéfices pour notre santé ?

La betterave est de plus en plus considérée comme un super-aliment car ce légume est riche en vitamines, minéraux, et nitrates. Sa teneur en antioxydants est aussi une aide non négligeable pour les diabétiques en favorisant la réduction de la glycémie dans le sang et augmentant la sensibilité à l’insuline. Sans oublier sa richesse en fibres bénéfiques pour le transit.

Sa couleur, elle le doit à la bétadine qui contribue à la destruction des cellules cancéreuses et contient de puissants antioxydants (flavonoïdes) particulièrement intéressants pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Sa teneur en nitrates améliore la circulation sanguine, permettant une bonne oxygénation du cerveau. Ce que l’on sait moins, ce sont ses propriétés protectrices également pour la santé des yeux.

Si vous êtes sportif-ive, vous serez intéressé-e par le jus de betterave qui améliorera les efforts physiques, et donc les performances, grâce aux nitrates qu’elle contient. C’est pourquoi, il est recommandé de boire du jus de betterave quelques jours avant une compétition sportive.

Différentes variétés de la betterave :

La betterave est une plante dite bisannuelle. C’est-à-dire que la première année de culture est la phase végétative : les feuilles se développent ainsi que la racine charnue, où s’accumulent des réserves de sucre. C’est aussi la phase de culture. La deuxième année, la plante fleurit et produit des graines.

Quand on pense à la betterave, on pense au rouge. Cependant, il existe aussi des variétés à racines blanches, jaunes et roses, toutes riches en vitamines et minéraux. Même si plus de 130 variétés sont inscrites au catalogue européen, la plus connue pour la consommation est :

  • la betterave rouge ou potagère, Beta vulgaris. 
  • La betterave blanche, Albina Vereduna, a une racine ronde, blanche et tendre: sa texture rappelle celle de la pomme de terre. 
  • Il existe également la betterave Burpee Golden dont la racine est ronde et jaune ; la betterave Crapaudine a une racine allongée avec une peau rugueuse et craquelée, d’où son nom rappelant le batracien. 
  • Finalement ma favorite, la betterave ronde de Chioggia, avec sa racine rouge-rose à l’extérieur et son intérieur en cercles concentriques blancs et roses, comme une cible quand elle est coupée en tranches. Une véritable œuvre d’art !

N’oublions pas sa cousine, la betterave sucrière qui est blanche et, comme son nom l’indique, est sucrée : elle est utilisée pour la production de sucre qui est souvent raffiné. 

Les betteraves potagères ont une peau mince et une chair juteuse à la saveur aromatique. Elle peut être consommée crue et râpée dans une salade, mais on la mange généralement cuite. Elle se cuisine entière à l’eau ou au four, puis est servie assaisonnée comme hors-d’œuvre ou en salade avec d’autres aliments. On peut aussi la cuire taillée de diverses façons, pour la consommer en légume d’accompagnement.

Quelques astuces :

Saviez-vous qu’il est possible de manger les feuilles de betterave ? 

Elles se cuisinent comme des épinards, de préférence cuites avec un peu de crème fraîche et du beurre. Les feuilles de betterave contiennent de puissants antioxydants favorables à la bonne santé des yeux.

Les tous petits, comme les grands, n’aiment pas la betterave car ils lui trouvent un petit goût terreux ? Une astuce : rajoutez un jus de citron dans l’eau de cuisson et le tour est joué !

Recettes

La cuisson au four (très simple)

  • Essuyer des betteraves crues si elles sont sales et terreuses, ce qui est rarement le cas lorsqu’on les achète au supermarché.
  • Emballer chaque betterave dans une feuille d’aluminium.
  • Les mettre au four à 200-220 C° pendant une heure à une heure et demi, selon la taille. 
  • Une fois refroidie, sortir de l’aluminium, puis peler avec l’économe.

Elle est alors prête à la consommation.

Les betteraves cuites et emballées peuvent être gardées pendant plusieurs jours dans le réfrigérateur.

Pour ceux qui se soucient des questions écologiques, les feuilles d’aluminium peuvent être réutilisées plusieurs fois.

 

La salade de betterave, fromage de chèvre et noix

  • Couper les betteraves cuites en tranches.
  • Ajouter des miettes de fromage de chèvre.
  • Parsemer avec des noix.
  • Saler, ajouter des herbes au choix, fraîches ou sèches.
  • Arroser d’huile d’olive.

Servir et se régaler!

Jasna Klici Badoux

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