La petite histoire de l'ortie :
L’ortie est une plante très ancienne appartenant à la famille des Urticaceae. Elle est utilisée comme remède depuis la nuit des temps. En Suisse, des vestiges datant du IIIe siècle avant J.-C. ont été découverts sur des sites lacustres à l’époque néolithique. Les Grecs anciens l’appelaient “acalyphe” et les Latins “urtica” ce qui signifie brûler, car les poils de l’ortie piquent et brûlent en raison du poison inoffensif que la plante libère lorsqu’elle entre en contact avec la peau. 

 L’ortie fait partie de ces plantes oubliées de nos assiettes et pourtant elle a beaucoup été utilisée en période de famine. L’ortie a perdu son statut de légume et est devenue sauvage après l’apparition de nouvelles plantes cultivées.

 L’ortie se trouve principalement dans les forêts et peut atteindre 2,5 mètres. On la trouve principalement à proximité des maisons, des jardins, des clôtures, des bords de talus et des terrains vagues. L’ortie est une plante classée comme “ferreuse”, elle régule donc la teneur en fer du sol, ce qui est très bénéfique pour toutes les autres plantes poussant à proximité car la présence de fer est nécessaire à la production de chlorophylle.

Faits curieux :
Au Moyen Âge, l’ortie était utilisée comme diagnostic : on mélangeait l’ortie avec l’urine du malade et si elle gardait sa couleur verte, jour et nuit, on l’interprétait comme un signe indiquant une guérison rapide. En revanche, si le liquide se décolorait, tout espoir était perdu. On rapporte également qu’avant l’introduction du coton, l’ortie était la plante textile la plus importante en Europe. 
Quels bénéfices pour notre santé :
La principale valeur nutritionnelle des orties réside dans leur richesse en vitamine A (importante pour une vision saine), en acide folique (ou vitamine B9) et en potassium

Les scientifiques se sont penchés sur cette “mauvaise herbe” et en ont conclu que l’ortie a des vertus diurétiques et contient jusqu’à 40% de son poids sec en protéines. Ce qui en fait un aliment plus riche en protéines que le soja (à poids sec équivalent).

L’ortie est l’un des meilleurs diurétiques, avec le pissenlit et la prêle. Ceux-ci favorisent l’élimination des liquides dans l’organisme, ce qui les rend intéressants pour les processus de désintoxication et l’élimination de l’eau et, par conséquent, l’élimination des toxines.

Sa richesse en chlorophylle lui confère des propriétés circulatoires dans le traitement de l’artériosclérose et dans l’amélioration de la circulation sanguine. C’est une plante qui permet de lutter contre la fatigue grâce à la chlorophylle et le fer qui stimulent la production de globules rouges et donc participe à éviter l’anémie. 

L’ortie peut aider à contrôler la glycémie chez les personnes diabétiques car elle renferme des inhibiteurs de l’alpha-glucosidase, l’enzyme qui transforme les sucres alimentaires en sucres simples pour être absorbés. Par ailleurs, les propriétés antioxydantes de cette plante pourraient aider à protéger, voire reconstruire, les cellules bêta du pancréas qui sécrètent l’insuline. 

La capacité de l’ortie à éliminer les toxines, ainsi que ses propriétés à stimuler le foie et la fonction biliaire, la rendent très appropriée comme remède pour soigner le foie. Elle joue un rôle protecteur, stimule ses fonctions et aide à sa récupération. Elle facilite également la digestion, en aidant l’estomac et l’intestin. 

L’ortie a la capacité d’augmenter le niveau de monoxyde d’azote, ce qui permet au sang de circuler plus facilement, de réduire la pression sanguine et donc le risque cardiovasculaire. Elle peut aussi arrêter les saignements et empêche les flux sanguins incontrôlés. 

L’ortie a également montré un intérêt contre les douleurs articulaires, l’arthrose et la rhinite allergique. Une étude récente montre qu’elle diminue également l’inflammation dans les poumons, justifiant son utilisation traditionnelle dans le traitement de l’asthme. Des études ont aussi montré qu’elle peut aider à soulager l’hypertrophie bénigne de la prostate et les problèmes urinaires qui en découlent.

L’ortie favorise la formation d’œstrogènes, ce qui peut contribuer à améliorer l’état mental des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Sa richesse en silice fait de l’ortie un produit adapté aux personnes ayant des problèmes de cheveux, d’ongles et d’os. Elle a un effet régénérant sur le cuir chevelu, ainsi que sa capacité à combattre les pellicules, la séborrhée et d’autres troubles liés à la chute des cheveux.

Les orties ont des propriétés vulnéraires et cosmétiques, ce qui les rend très bénéfiques pour les soins de la peau, lui donnant une texture fine, éliminant les imperfections telles que les boutons, l’eczéma, et impactant positivement l’herpès et l’acné. 

L’ortie est traditionnellement considérée comme augmentant la montée de lait chez les femmes qui allaitent. En plus de son utilisation traditionnelle, l’ortie fournit beaucoup d’acide folique, de choline, de vitamine A et d’autres nutriments dont les besoins augmentent pendant la lactation.

Recette et astuces :
Les orties sont des plantes sauvages comestibles mais il est important de les cueillir dans des endroits propres, exempts d’animaux en pâture et de pesticides. 

Pour collecter les orties sans se piquer, il faut les cueillir par la tige et les laisser reposer pendant une demi-journée. Ensuite, lorsqu’elles sont cuites à l’étouffée, elles ne piquent plus, car l’acide formique qu’elles contenaient à l’état frais est éliminé.

Pour réaliser un Hummus d’orties :

Ingrédients :

  • 150 g de pois chiches cuits.
  • 2 bouquets d’ortie commune.
  • 1 petite cuillère de cumin.
  • Le jus d’un citron.
  • 2 cuillères à soupe de tahini.
  • Sel et huile d’olive à volonté.

Procédure : Placez tous les ingrédients dans un blender et mixez-les jusqu’à l’obtention d’une texture crémeuse. Si nécessaire, ajoutez un peu d’eau. 

Herboriste

Sol Alonso

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